La technologie ne vaut que si elle est partagée par tous, même par les Raminagrobis !
A la suite de l'annonce d'une démonstration de visioconférence entre l'Hotel de Région et divers sites de la Franche-Comté par l'Est-Républicain (voir le billet) l'excellent Blog de la Boucle a publié un article rempli d'humour très réaliste.La question de la pertinence d'une telle démonstration et de l'innovation potentielle apportée par une technologie banalisée depuis une bonne quinzaine d'années dans les entreprises, les écoles, la télémédecine...y est posée.
Dès 1990 on a utilisé les fonctions données, voix et vidéo sur un même réseau pour obtenir un système téléphonique complet simple d'emploi, qui aide à réduire les coûts et à améliorer la collaboration.
Le premier "studio-vidéo" dédié aux entreprises a été installé en 1996 à Besançon: les "clients" s'y déplacaient et étaient reliés aux autre villes équipées par le système "Caducée" qui commutait sur un réseau Numéris ( 2 x 64 Kbits) les interlocuteurs en évitant à l'époque quelques voyages à Paris par le TGV de 5 h 56 aux jeunes cadres dynamiques.Un site pilote dans une école bisontine permettait déja il y a 10 ans aux élèves malades de t'chatter avec leurs camarades alors en classe de neige ou d'avoir un projet pédagogique commun avec une école rurale éloignée.
En 2009 n'importe quel Internaute, chez lui ou en entreprise peut faire sa visioconférence avec sa famille ou...ses collaborateurs: en dehors du coût de connexion chez un opérateur, il suffit d'un PC, accessoirement d'un écran plat et/ou d'un vidéoprojecteur s'il y a plusieurs intervenants, il n'y a pas de frais de cablage ni de formation nécessaire.En Franche-Comté, il ne faut pas résider dans une zône désertée par l' ADSL, ce qui est bien le coeur du problème.
La fracture numérique n'est pas là où on le pense habituellement: si le hardware et le software sont pratiquement à la portée de tous, les liaisons de qualité elles, ne le sont pas.