Les élections ne semblent plus intéresser les français.Moins d'un électeur sur deux s'est rendu aux urnes dimanche.Pourtant, le coût des élections régionales du 14 et du 21 mars devrait-être de 136 millions d’euros, c’est à dire environ 4 euros par électeur pour une dépense qu’il faudra désormais renouveler tous les 4 ans, puisque la réforme territoriale en cours d’adoption prévoit de faire passer la durée des mandats régionaux de 6 à 4 ans.
On peut s'interroger sur la signification des résultats.Alors que le Parti Socialiste semble sortir du lot, que l' UMP déçoit et que le FN remonte, les résultats sont t-ils vraiment à l'image de l'opinion réelle des français ? Désenchantement, non-identification aux régions ou inutilité du vote, ce dernier a pourtant un coût non égligeable pour les citoyens, qu'ils se rendent ou non dans les urnes.
Avec 80 millions d’euros, la mise sous pli et l’ envoi par la poste des programmes des candidats est la part la plus onéreuse de ces élections.
Vient ensuite le remboursement de 50% des frais de campagne des candidats qui ont franchi la barre des 5 % de votes au premier tour : 35 millions d’euros environ.
Il faut ajouter à ces dépenses les indemnités dues aux fonctionnaires qui assurent les opérations de vote et centralisent les résultats soit 20 millions d’euros.
Le coût des élections régionales est dans la moyenne, par rapport aux autres élections :
Les élections européennes de 2009 ont coûté 120 millions d’euros ( 98 millions en 2004).
Les élections municipales de 2008 ont coûté 126 millions (102 millions en 2001).
Les élections législatives de 2007 ont coûté 146 millions ( 134 en 2002).
Les élections cantonales de 2008 ont coûté 72 millions (pour la moitié des cantons).
Le référendum européen de 2005 a coûté 123 millions.
Les élections présidentielles ont coûté 200 millions en 2001 et 207 millions en 2007.
Les frais électoraux augmentent depuis une dizaine d’années à cause des frais d’envoi de la propagande électorale.
Le Ministère de l'Intérieur a proposé d’envoyer ces documents par Internet aux électeurs qui le souhaitent mais l’Élysée, pour l’instant, refuse car les électeurs ne sont pas égaux devant Internet.