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Toute la ville l’attendait, l’espérait. Il allait venir, c’est sûr. Il devait venir. Impossible de ne pas venir, à Besançon, sur les terres des inventeurs sociaux. Enfin, il est venu, le mardi 10 Avril.
Comme des milliers d’autres, je me dirige vers Micropolis pour écouter François Hollande et puiser dans la force de son verbe de nouvelles raisons d’espérer et de croire à la victoire du changement.
Des cars par dizaines sont déjà rangés sur le parking, ils viennent du Jura, de la Haute Saône, de Belfort, de Montbéliard, de Dijon. Une foule nombreuse se presse devant les portes, on se reconnaît, on s’interpelle, on rit, on plaisante, heureux d’être là tous ensemble. La grande salle est insuffisante, 3000, 4000, plus …3000 autres personnes sont dans un hall à côté.
Les orateurs se succèdent, le maire de Besançon, la présidente du conseil régional, le président du conseil général. Tous évoquent cette terre comtoise, terre des inventeurs sociaux, qui donna tant à la gauche. Tous appellent à la mobilisation dès le 22 Avril.
Voilà Chevènement qui parle de la République, de la nécessité de réconcilier la France du OUI et la France du NON. Il parle de l’Europe, mais le « Che « parle trop longtemps, la foule s’impatiente et réclame « François ».
Voilà Moscovici. La gauche est prête à gouverner, prête à rassembler les Français ; prête à réaliser le changement tant attendu.
Enfin, il arrive. La salle debout l’acclame : « François Président ». Les drapeaux s’agitent au-dessus des têtes. Pendant plus d’une heure, il parle avec talent, avec fougue de la gauche, du changement, de la République, de la France, de l’Europe. Il fustige le sortant qui se veut protecteur, mais ne protège que les riches. Un sortant qui a inventé la laïcité de l’exclusion, un sortant qui va chercher à l’extrême droite les voix dont il a besoin.
Oui, 2012 sera une grande date dans l’Histoire de la gauche : Comme 1936, 1981, 1988,1997. Cette année, la gauche va rencontrer la France pour lui proposer le changement, pour lui proposer plus de justice, pour proposer un avenir à la jeunesse et un destin à l’Europe.
Ce soir là, j’ai rencontré le changement. Il a un visage, un nom : François Hollande.
Jacques VUILLEMIN
premier adjoint honoraire de Robert SCHWINT