besagora (capture site de la ville)
L’adjoint à la culture, conseiller général, n’est pas un novice en politique: il y a une vingtaine d’années, il dirigeait la section locale du parti socialiste avant de devenir le premier secrétaire fédéral du PS du Doubs. Il a participé avec talent a la liquidation du remuant Guy Bèche pourtant très bien implanté à Montbéliard et n'est pas étranger à la venue de Pierre Moscovici en Franche-Comté.
Yves-Michel Dahoui n’a jamais aimé l’hégémonie supposée des Verts à Besançon. Que ce soit pour l’octroi de la seconde circonscription à Eric Alauzet , leur refus du traçé du tramway... Il ne manque jamais une occasion de dire qu’il doivent beaucoup (voire même un peu trop) aux socialistes tout en crachant parfois dans la soupe.
Il considére que l’imposition par ces derniers d’une motion concernant le droit de vote des étrangers non communautaires dès les municipales de 2014 n'est pas une bonne idée politique dans le contexte actuel et le dit de façon solennelle.
Par son abstention sur le vote d’une motion (vidéo ci-dessus) et surtout sa démission comme président du groupe socialiste municipal, il pose un acte politique fort, indiquant par la même qu’il souhaite désormais peser à nouveau dans la vie politique locale. Aucun autre de ses collègues ne s'est abstenu. Le désormais ex-président de groupe PS semble isolé dans sa démarche.
La réaction immédiate de Fanny Gerdil-Djaouat - elle aussi adjointe du groupe PS - sur son compte facebook montre à l’évidence que ses collègues ne sont pas d'accord avec lui.L'élue réagit à un article de la presse locale en écrivant que les socialistes ont travaillé sur un texte proposé par EELV et que cette motion est portée par le maire lui-même. Elle s’interroge aussi sur la notion « d’absence de courage » et de « faute politique » termes employés dans l’Est-Républicain dans un billet concernant l'abstention de Y M Dahoui.
Il sera intéressant de connaître les conséquences de cette opposition aux Verts bisontins qui sonne comme un avertissement à Jean-Louis Fousseret. Un autre candidat en interne pour une primaire en septembre ou volonté de rester incontournable lors de l’élaboration des futures listes ? L’avenir et surtout l'état des différentes troupes en action au PS le diront mais pas besoin d’etre devin: le PS bisontin, déjà bien perturbé par différents soubresauts municipaux (lire ce précédent billet) est définitivement traversé par des conflis internes larvés, soigneusement occultées par les médias locaux et le PS lui-même.
La fébrilité précède toujours les désignations dans un parti où les courants sont rois. Les interventions des un(e)s et des autres ressemblent fort à un droit d’inventaire. Parions que tout ce petit monde va se réconcilier, entre eux et… avec les Verts, avant mars 2014.