Individuellement, les politiques ne sont pas dénués de talents, voire de compétences. Pourtant ces femmes et ces hommes, de droite et de gauche, si parfaits, semblent privés de conscience lorsqu’ils piétinent allègrement leurs convictions passées, celles qui les ont pourtant porté au pinacle de leurs carrières.
Ils n’imaginent pas un instant l’impact catastrophique de leur comportement sur des électeurs déboussolés par l’époque. En devenant les prosélytes d’une cause qu’ils arboraient hier, ils tissent inexorablement le chemin qui conduit vers les extrêmes tels des dentellières machiavéliques.
En son temps, La Fontaine raillait déjà cette chauve-souris qui adaptait son discours selon les individus auxquels elle avait à faire: « Vive le roi ou Vive la ligue »
Il voulait ainsi interroger la vertu de l’homme de bien. Les circonvolutions intellectuelles actuelles de nos politiques devraient les inciter à relire le poète moraliste de notre enfance.
La Chauve-souris et les deux Belettes
(toute ressemblance avec des personnages contemporains ne serait pas fortuite)