BESAGORA: vos carnets de vacances: évasion au Danemark

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Le but de notre voyage était de faire le tour du Jutland (péninsule de la partie continentale duDanemark) en suivant la piste cyclable " Velo route de la mer du Nord". Nous sommes donc partis de Tonder ( petite ville frontalière entre l'Allemagne et le Danemark) pour monter à Skagen par la côte Ouest et revenir par la côte Est via la ville d’ Arrhus.

1300 km ont été parcourus en 17 jours. Pratiquant le tandem depuis presque toujours, nous l'avons équipé d'une troisième roue pour le portage des bagages. Nous avons essuyé des pluies battantes, des tempêtes de vent, du soleil qui quand il brillait dans le ciel, dardait de ses feux nos mollets quelquefois fatigués par les pistes pas toujours faciles.

Nous avons goûté au plaisir de découvrir en dehors des routes asphaltées, des forêts nous plongeaient dans les contes qui ont bercé notre enfance, de la lande à perte de vue, nous rappelant un précédant voyage cyclo en Ecosse et surtout un plaisir rare pour un cyclo, celui de pédaler sur 15 km à 5 m des vagues sur un sable trés dur.

Nous avons fait des rencontres surprenantes. Celle d'un couple de retraités, cyclo dans l'âme, qui tous les soirs dépliait une robe de soirée sous la tente pour les rencontres chez les amis à l'étape et tous les matins la repliait dans les saccoches ...bien sur la robe n'était pas griffée, même pas par les épines des ronces rencontrées....Et que dire de ce bolide cycliste qui à la vue de la marque de notre matériel, nous a abordé en français tout en roulant. C'était un parisien qui vivait en Suéde au prés de sa suedoise connue en Mai 68 sur les barricades à Paris!

Nous avons rencontré ( la maîtrise de l'allemand et de l'anglais est indispensable dans ce pays) un peuple dont la culture est pétrie de rèférences à la mer. Le blason de Tonder parle de lui même. Les statues de" man at the sea" qui à Esberg scrute la mer dans leur immobilité, sont éloquantes.

Nous avons été surpris par la gentillesse du danois vis à vis du cyclotouriste. Presque tous bilingues( chez eux la TV ne donne que des films en VO sous titrés, ce qui à leurs dires explique la maîtrise des langues...à méditer), ils savent se rendre utiles et même si la langue fait défaut, ils se mettent à "4 pattes" sur le sol et nous font un dessin...). Ils sont confiants. Pour s'en persuader, il suffit de regarder les petits étals le long de la route proposant des coccinelles en bois décoré, des légumes ou des fruits ou du bois pour alimenter le poêle, la caisse ouverte à tout vent, le client gerant lui même sa monnaie. Est ce possible en France ?

Bien sûr dans ce pays les amateurs de déplacement à vélo que nous sommes, sont au paradis. Nous avons quand même été surpris par la place que ce pays a fait dans les têtes et les infrastructures pour ce mode de déplacement. Là encore, il y a là de quoi méditer...

L'an prochain, nous repartirons pour découvrir l'autre partie du Danemark pour continuer , si tout va bien , en x étapes la route qui nous mènera au cap Nord via la Norvege, la Suéde, la Finlande. Mais nous avons une année à vivre en attendant.