Avec un PS qui devance l’UMP de 10 points et 4 élus FN, la Franche-Comté, se dote d’une majorité de type « gauche plurielle ».Les composantes principales vertes et roses devront aborder des dossiers qu’ils ne regardent pas avec la même philosophie politique.
Un MoDem pulvérisé, un FN renforcé, des verts qui attendent des vice-présidences et…un Ministre qui siégera avec vigilance square Castan, autant d’éléments nouveaux à intégrer pour quatre années qui ne seront peut-être pas de tout repos.
La gauche est t’elle réellement majoritaire ou les circonstances nationales ont t’elles favorisé l’opposition lors d’une élection sanction de mi-mandat présidentiel ? Pourquoi les français, demandeurs de réformes dans les sondages (55 %) acceptent t’ils si mal celles qui leur sont proposées depuis deux ans ? L’abstention massive conduit à s’interroger sur un vote sanction qui semble confirmer, de scrutins en scrutins, un rejet de la politique.
Les ministres sanctionnés ont fait la politique qu’on leur demandait. Certains se sont vu confier des missions impossibles et le rythme des réformes dans un pays qui a perdu 450000 emplois en un an ne semble pas convenir à un électorat confronté à l’angoisse de la crise.
Pas facile de faire l’autopsie d’un vote sanction dans un tel contexe.Et si, comme le dit un célèbre journaliste à RTL, le PS avait perdu une occasion d'enfin se réformer en gagnant ces élections? Cette victoire en trompe-l'oeuil, d'une gauche "protectrice" ne serait alors qu'une péripétie pour la droite dont les électeurs ne se déplacent qu'aux législatives et aux présidentielles.