C’est un western municipal original en deux actes qui se déroule sous nos yeux
Il y a cinq ans Barbara Romagnan, Hollando-compatible a été élue sur la première circonscription de Besançon mais la députée a joué la frondeuse: très vite, elle a estimé que François Hollande ne faisait pas la politique pour laquelle elle l’avait soutenu.
Laurent Croizier, élu d’opposition modem a joué les trublions à chaque conseil municipal tranchant radicalement avec un parti centriste habituellement plus mesuré lors des interventions de ses élus.
Ces deux là que tout oppose politiquement ont en commun d’avoir beaucoup déplu au maire de Besançon.
Alors qu’ils étaient tous les deux candidats à la députation ce dernier a radicalement contrarié leurs ardeurs en imposant une candidate "en marche" sur leur circonscription. L’élu modem pourtant macron-compatible n’a pas reçu l’onction parisienne du parti présidentiel et a entretenu le doute par des discours et une campagne d’affichage équivoques. Il n’a pas survécu au premier tour.
Barbara Romagnan, députée sortante soutenue par un parti socialiste décimé est à la peine, loin derrière Fannette Charvier encore inconnue il y a trois mois dans le paysage politique local et dont le président du comité de soutien n’est autre que le premier magistrat de la ville, ça aide…
Le maire de Besançon a imposé une habile recomposition politique sur sa ville et l’agglomération. Il s’est montré maître du jeu politique local, anticipant depuis un an un contexte national totalement nouveau. Le PS et dans une moindre mesure le modem sortent très affaiblis de la manœuvre.
Le clap de fin du tournage est pour dimanche. Certains disent qu’il n’y a déjà plus de suspense…
A.D.
VIDEO : Barbara Romagnan en campagne