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quand l'adjoint PS défend la laïcité: c'est beau comme du Finkielkraut

Ecarté de la liste JL Fousseret mais toujours encarté au PS local, Franck Monneur a dit (Est-Républicain de décembre  Bernard Payot) tout le mal qu’il pense du rapport sur l’intégration Il suscite chez lui de l’inquiétude. Profondément de gauche, il reconnaît que la loi Sarkozy de 2004 avait soulagé l’éducation nationale.

 L’élu ne comprends pas « ...que premier ministre  ait ressenti les besoin de commander un tel rapport …Pour moi c’est l’aveu du grand désarroi dans lequel la gauche se trouve aujourd’hui face aux problèmes d’intégration…Par peur d’être taxé de racisme, elle préfère se positionner sur le seul terrain de l’égalité des droits plutôt que de rappeler la force de la laïcité…Je crains que la gauche ne favorise la montée des communautarismes avec tous les dangers que cela comporte…J’en veux pour exemple les constitutions de listes aux municipales …il faut avoir des représentants de toutes les communautés influentes  ».

 L’adjoint aux musiques actuelles de JL Fousseret n’est pourtant pas un adhérent récent du PS mais il lui aura fallu deux décennies (et une éviction de la liste) pour dénoncer pêle-mêle le malaise de la gauche devant l’intégration, le racisme, la laïcité, le communautarisme et le modèle républicain.

 Franck Monneur connaît  pourtant les fondamentaux du PS et ce qu’il semble découvrir n’est qu’une lente évolution d’une partie influente de la gauche du PS: l’esprit du texte explosif demandé par Ayrault à dix mistères, pensé et rédigé par des associatifs, des membres de cabinet et des fonctionnaires  (cherchez bien, des membres de cette commission sont franc-comtois ) publié sur le site de Matignon a provoqué le scandale que l’on sait. Vite oublié et peu commenté (sur le fond) par les médias.

Ce sont les cercles de pensée genre Terra Nova, influencés par les indigènes de la république ou les groupes d’extrême-gauche, non représentatif de l’ensemble du peuple français qui ont directement inspiré ce rapport. Pour certains d’entre eux  (et ils le clament parfois bien fort  chez Tadéï ) la laïcité actuelle est un l’habillage postcolonial  parfois proche de l’islamophobie. Le rapport préconise d’imposer un multiculturalisme ( mélange "inclusif" entre culture d’origine et culture d’immigrant ) fort éloigné de l’intégration laïque républicaine à la française: ce dernier ressemblant trop pour ses détracteurs à l’assimilation à l’ancienne des italiens, des portugais, des russes, des kabyles, des polonais…

Parmi les subtilités linguistiques du rapport (à coté du souhait du retour du voile à l’école) on peut lire un nouveau concept d’intégration laïque future souhaitée  « faire France dans un nous inclusif et solidaire » la définition du communautarisme nouveau ?

Le rapport au style jargonnant est passé aux oubliettes en trois jours; ses rédacteurs sélectionnés dans des élites, fort éloignés des "vrais gens" continuent à penser. Le vivre ensemble est provisoirement sauvegardé. Franck Monneur est de ceux qui n’en peuvent plus des reniements et des flous artistiques. Il est (pour le moment) encore au PS, il est (encore pour deux mois) adjoint de JL Fousseret. Ses états d’âmes  sont beaux comme du Finkielkraut.

écouter ce billet

intégralité du rapport sur l'intégration

(il n'est plus en ligne sur le site de Matignon)

article de Bernard Payot

les socialistes bisontins ont-ils la migraine ?

 

Dans la ville dont le maire ne manque jamais de dire lors des conseils municipaux tout le bien qu’il pense du gouvernement et de Sarkosy en particulier, ce dernier  a parlé avec beaucoup d’humour du candidat préféré actuel (il y en a eu d’autres…) de  la gauche bisontine.  

« Lorsque je suis rentré en campagne, on m'a expliqué : mais pourquoi vous allez en campagne ? C'est fini, vous avez perdu, vous avez vu les observateurs, vous avez vu les sondeurs, vous avez vu les pronostiqueurs, ce n’est pas la peine d'y aller, M. Sarkozy, ce n’est pas la peine, c'est fait ».

« Le lendemain où on m'a dit ça, j'ai vu un journal, il y avait M. Hollande qui disait: je suis le prochain président Ah! Je me suis dit :" il y a quelque chose qui a changé dans la Constitution de la Ve république, c'est plus les Français qui décident ?", a indiqué le chef de l'Etat.

Je suis rentré en campagne avec la passion dont je suis capable. Et tout d'un coup je vois que les choses commencent à changer. Tout d'un coup je vois que les mines commencent à s'allonger. Et tout d'un coup je m'aperçois que certains qui étaient tout contents de faire campagne quand ils étaient tout seuls, ils trouvent que c'est plus compliqué quand je suis là",  "oui, mais je suis là ! "

"Pendant des mois, ils ont fait campagne ensemble. C'est Ségolène qui voulait pas de François qui voulait pas de Martine et qui était pas soutenu par Laurent", a indiqué le président se référant aux primaires socialistes. "Ils m'avaient oublié, c'était fini, ils étaient tranquilles, ils avaient fait un petit club, le petit club des socialistes heureux, heureux de se regarder le nombril, heureux de se contenter, heureux de se féliciter", a-t-il ajouté.

"Imaginez la migraine. Tous les matins ils doivent se dire mon Dieu, il est encore en campagne", a dit M. Sarkozy avec un large sourire.  Il termine son discours « en promettant une belle surprise à ses adversaires »

François Hollande souhaite revenir à la France de Mitterrand, sur le fond des propositions et la forme de sa campagne.Il tente une pâle imitation gestuelle et phonétique sur les estrades à chaque meeting. C’est  une énigme que mes amis encartés au PS ont du mal à m’expliquer chaque fois que l’on parle de la présidentielle. «…je me demande si le conservateur, ce n’est pas vous … » avait demandé Sarkozy  à François Hollande  en 2005 lors d’une rencontre. La même question que le président "bling-bling, voyou de la République, Président des riches, suintant le vulgarité derrière des Ray-Bans, des fadettes... " (*) posera lors du débat d’entre les deux tours ?

(*) liste non-exhaustive extaite de la presse française pendant le quinquennat