Un élément de langage tourne en boucle chez des élus de la majorité gauche plurielle bisontine.
Ils expliquent qu’ils ont quitté avec le maire de Besançon un parti socialiste devenu infréquentable mais jurent qu’ils respecteront l’engagement local sur lequel ils ont été élus aux dernières municipales.Il semble urgent de rassurer le bon peuple qui n’a rien à craindre de leur participation au grand projet national de leur nouveau président.
Ceux qui ne sont pas devenus macroniens au conseil municipal utilisent à peu près les mêmes éléments de langage mais pour combien de temps ?
Ce n’est pas parce que ce petit monde est adepte de la méthode Coué aux leitmotivs apaisants qu’ils peuvent ignorer que c’est à une liste gauche plurielle avec un leader à l’époque socialiste que les bisontin(e)s ont donné leurs suffrages en 2014.
S’ils affirment être désormais les simples gestionnaires d’engagement municipaux, ils ne peuvent faire fi d’une mutation politique de leurs profils mis en avant lors de la campagne de 2014. Le nuancier politique ne correspond plus à celui pour lequel ils ont été élus. Les scrutins locaux se font à la fois sur un projet et la philosophie de ce projet.
Cette insistance à répéter à l'envi dans les médias que tout sera comme avant pour les citoyens de Besançon dont Jean Minjoz et Robert Schwint furent les premiers magistrats prends parfois l’allure d’une auto persuasion tragi-comique alors que la ville de Proudhon vient de tourner bien malgré elle la page du socialisme.
La méthode Coué a des limites que ces élus ne peuvent ignorer …même après leur fulgurante conversion.
A.D.