Habituellement on connait plus Caroline Fourest pour la défense de la stricte laïcité qu'en accusée de flagrant délit de mensonge. Cette féministe engagée se veut le rempart de l’intégrisme islamique en France : Tariq Ramadan qu’elle contredit régulièrement sur les plateaux TV en sait quelque chose; elle compare l’idéologie d’Hassan el-Banna, grand-père de ce dernier et de Hassen Chalghouni iman de la mosquée de Drancy, partisan d’une religion moins radicale.
Il est vrai que les passions autour de la définition de la laïcité remplissent désormais le débat public. La loi de 1905 indique que la République « ne reconnaît aucun culte » or François Hollande affirme, lui, que la Répubique, reconnaît « tous les cultes ». Il y a de quoi troubler les esprits et créer la polémique...
Au début de l’ère Mitterrand, la rue a fait tomber Alain Savary parce qu’il voulait nationaliser l’école privée. Les valeurs religieuses sont désormais bien au centre de la vie politique et les demandes communautaristes sur l’enseignement indiquent qu’on est loin d’en avoir terminé avec la définition de la laïcité à la française.
Ce n’est pourtant pas sur la religion qu’elle a du rendre des comptes hier soir mais sur les erreurs supposées dans son livre « Eloge du Blasphème » qu’elle venait présenter ; accusée de ne pas faire de vérifications suffisantes lors de ses investigations dans ses chroniques, voire de mensonges, le clash lors de l’émission « On est pas couchés » (hashtag #ONPC pour les twittos) était prévisible.
"...je ne veux pas parler à quelqu'un d'aussi con que vous..." des mots violents que la journaliste-écrivaine assume devant le polémiste sur le départ et qui sera remplacé par Yann Moix à la rentrée.
Depuis, Laurent Ruquier a donné raison à son chroniqueur en précisant qu'il n'invitera plus jamais Caroline Fourest mais cette dernière a répondu ici par l'intermédiaire de son avocat Richard Malka.