La mission des médias est d’informer les citoyens de façon exhaustive mais objective.Deux idéologies journalistiques s’affrontent sur internet : les journalistes qui essaient de relater objectivement des évènements (ils possèdent souvent une carte de presse) et les commentateurs patentés des blogs qui essaient de faire avaler aux internautes leurs fantasmes d’écartés de la dite carte de presse.
Toutes les dérives policières ou étudiantes, sont condamnables en cette période ou les rues de nos villes s’agitent. Il faut pourtant rester vigilant et pour cause :
Regardez Dominique Voynet, l’ancienne leader des verts franc-comtois, un temps députée et conseillère régionale. Elle vilipende et menace de porter plainte à la suite des manquements dans l’utilisation des flash-balls à Montreuil, ville ou elle est allée se faire élire sénatrice socialiste écartant du même coup un maire communiste. Avec celui-ci, elle condamne en boucle sur les médias ce qu’elle considère comme une atteinte au droit de manifester.Chacun d'eux a oublé que ce regrettable incident n’a pas eu lieu dans une manifestation mais lors d’affrontements qui ressemblent à s'y méprendre à des combats de rue bien éloignés d'une manifestation lycéenne. (Voir la vidéo)
On peut manifester à tout âge : souvent par conviction bien que la démarche soit aussi culturelle ou inscrite dans les gènes familiaux. Il faut juste se méfier des manifestations parfois motivées par le plaisir des journées bucoliques d’automne loin des établissements scolaires.
A Besançon, on a pu lire dans un site Internet informé par des syndicats d’enseignants, que le rond-point de Microplis avait été le théâtre d’interventions policières musclées assorties d’insultes et de violentes bousculades. Les professeurs sont allés jusqu'à se mettre en grève pour soutenir leurs élèves.
Un quotidien local bien connu des bisontins relate des faits similaires s'étant déroulés le même jour mais de façon différente (billet du 16 octobre) affirmant après avoir entendu les intéressés qu’il s’agissait d’une simple chute de lycéenne transformée en violences policières par la rumeur.Impossible de ne pas croiser les deux informations.
Les échanges autoalimentés sur les blogs auraient fait le reste.
Un cas d’école passé inaperçu mais qui en dit long sur ce que Dominique Wolton appelle les ravages de l’idéologie technique. Toute communication est un rapport de force. Certains l’ont bien compris. Comme le dit le titre de son dernier ouvrage ( que je vous recommande) : informer n'est pas communiquer. Et communiquer, c'est informer ?