Dans la ville dont le maire ne manque jamais de dire lors des conseils municipaux tout le bien qu’il pense du gouvernement et de Sarkosy en particulier, ce dernier a parlé avec beaucoup d’humour du candidat préféré actuel (il y en a eu d’autres…) de la gauche bisontine.
« Lorsque je suis rentré en campagne, on m'a expliqué : mais pourquoi vous allez en campagne ? C'est fini, vous avez perdu, vous avez vu les observateurs, vous avez vu les sondeurs, vous avez vu les pronostiqueurs, ce n’est pas la peine d'y aller, M. Sarkozy, ce n’est pas la peine, c'est fait ».
« Le lendemain où on m'a dit ça, j'ai vu un journal, il y avait M. Hollande qui disait: je suis le prochain président Ah! Je me suis dit :" il y a quelque chose qui a changé dans la Constitution de la Ve république, c'est plus les Français qui décident ?", a indiqué le chef de l'Etat.
Je suis rentré en campagne avec la passion dont je suis capable. Et tout d'un coup je vois que les choses commencent à changer. Tout d'un coup je vois que les mines commencent à s'allonger. Et tout d'un coup je m'aperçois que certains qui étaient tout contents de faire campagne quand ils étaient tout seuls, ils trouvent que c'est plus compliqué quand je suis là", "oui, mais je suis là ! "
"Pendant des mois, ils ont fait campagne ensemble. C'est Ségolène qui voulait pas de François qui voulait pas de Martine et qui était pas soutenu par Laurent", a indiqué le président se référant aux primaires socialistes. "Ils m'avaient oublié, c'était fini, ils étaient tranquilles, ils avaient fait un petit club, le petit club des socialistes heureux, heureux de se regarder le nombril, heureux de se contenter, heureux de se féliciter", a-t-il ajouté.
"Imaginez la migraine. Tous les matins ils doivent se dire mon Dieu, il est encore en campagne", a dit M. Sarkozy avec un large sourire. Il termine son discours « en promettant une belle surprise à ses adversaires »
François Hollande souhaite revenir à la France de Mitterrand, sur le fond des propositions et la forme de sa campagne.Il tente une pâle imitation gestuelle et phonétique sur les estrades à chaque meeting. C’est une énigme que mes amis encartés au PS ont du mal à m’expliquer chaque fois que l’on parle de la présidentielle. «…je me demande si le conservateur, ce n’est pas vous … » avait demandé Sarkozy à François Hollande en 2005 lors d’une rencontre. La même question que le président "bling-bling, voyou de la République, Président des riches, suintant le vulgarité derrière des Ray-Bans, des fadettes... " (*) posera lors du débat d’entre les deux tours ?
(*) liste non-exhaustive extaite de la presse française pendant le quinquennat