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Le changement d'heure a bientôt 40 ans. Roger Giquel, François de Closet et Michel Chevalet officiaient (déjà) en 1976 sur les trois chaînes (encore publiques) ; ils peinaient (mais prenaient leur temps) à nous expliquer le bien-fondé de cette mesure qui perdure encore en 2015.
Nous sommes le dernier dimanche du mois de mars donc cette nuit, nous avançons tous les outils qui rythment nos vies: aiguilles des montres, des horloges et des réveils d’une heure ; les box et autres décodeurs TV devraient suivre automatiquement. A 2 heures, il sera 3 heures. On perdra tous une heure de sommeil.
Comme chaque année les uns parleront d’économies d’énergie, les autres d’effet néfastes sur la santé des humains et des animaux. Les chiffres officiels tablent sur une économie des 5 % de consomaction d’éclairage en France mais sont systématiquement contestés.
Fatigue, horloge biologique déréglée même le président normal de la République avait des doutes, lors d'une campagne électorale, sur le bien fondé de cette mesure adoptée en 1976. Comme en politique, chacun a ses certitudes et la France est divisée en deux ( elle est désormais plutôt partagée en trois)
Il n'y a encore pas eu de manifestations pro et anti changement d'heure: les citoyens sont plutôt résignés sur ce coup là mais sait-on jamais: si Mélanchon ou Duflot se mettaient à souffrir d'un manque de sommeil à cause du changement d'heure il pourrait y avoir foule entre Nation et République...
Finalement personne ne sait au juste exactement quel est le niveau réel du bénéfice / risque
des gestes que nous ferons dans deux jours qui sont devenus un rituel bisannuel pour de longues années encore. Puisqu’on vous dit que ce pays est irréformable…