par Jacques Vuillemin
Donc , l'écriture inclusive fait débat à Besançon : employée dans les publications municipales, elle est donc imposée à tous, sans réelle concertation, que cela plaise ou non. Pas sur que ce soit une bonne idée.
les partisans de cette écriture affirment qu'elle permet de favoriser l' égalité homme-femme non seulement dans la langue mais aussi dans la société . Certains n'hésitent pas à parler de transformation sociale. Pas moins : Diable quelle audace !
On a les combats que l'on peut. Certes l'égalité homme-femme est un combat qu'il faut mener sans relâche et personne ne le nie. Pour autant, s'agissant de ce combat, il ma semble que l'égalité salariale ainsi que l'égalité dans le déroulement des carrières sont des combats plus importants, plus importants mais plus difficiles à mener ...
Il n'y a pas de petits combats, on a les combats que l'on peut.
D'autres encore, n' hésitent pas à réveiller Hugo pour donner du souffle à leurs arguments. Notre cher Victor, c'est vrai, a mené aussi un combat pour l' égalité , pour l'égalité des mots.
En janvier 1834, quatre ans après Hernani, dans un pamphlet célèbre en réponse à un acte d'accusation, Hugo a mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire. Il proclame l'égalité des mots : plus de mots sénateurs, plus de mots roturiers et s'écrie:
" Pourquoi ceux- là toujours devant, ceux-là toujours derrière ? " et sur les bataillons d' alexandrins carrés il fait souffler un vent révolutionnaire. Quel souffle, quelle force ! C'est avec ce souffle qu'il fit reculer le conservatisme littéraire et triompher le romantisme.
C'est vrai, c'est du Hugo mais franchement ça a plus de gueule que l'écriture inclusive !
Pas certain que la transformation sociale triomphera avec l'écriture inclusive.
Jacques VUILLEMIN
ancien 1 er adjoint
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