La grippe H1N1 induit un nombre considérable d'informations et le citoyen ordinaire a bien du mal à décoder les discours souvent contradictoires des spécialistes compétents ou auto-proclamés; des considérations politiques provoquent aussi la controverse.
Alors que la population demeure très partagée sur l'opportunité d'une vaccination préventive et que l'épidémie gagne du terrain sur tous les continents y compris en France, un mail de la G.A.E. reçu par Besagora, rédigé par l'adjointe au maire de Besançon, déléguée à l'hygiène-santé-prévention sanitaire, indique que Martine Bultot, médecin retraité, élue de la Gauche Altermondialiste et Ecologique (ex. AREV) a tranché en publiant un tract médical.
Elle indique que:
Quelle que soit la force de la grippe se sont les plus démunis, les plus isolés, les plus fragiles qui se retrouvent sans défense face à la maladie.../...52 % des médecins libéraux se disent prêts à se faire vacciner.Le corps médical et paramédical est sceptique, voire méfiant.Il estime qu'une vaccination massive contre un virus relativement bénin, présente des risques, du fait d'un vaccin développé trop rapidement, avec un adjuvant suceptible de déclencher des maladies auto-immunes.../...Pourquoi, malgré le faible taux de morbidité et mortalité, la plupart des pays du monde ont passé des commandes faramineuses de vaccins, et ceci, dès le mois de juin 2009 ? Autrement dit, nous mettons en place des mesures exceptionnelles cette année alors que la grippe annoncée est moins virulente.../...Il y a 10 ans, lorsque la grippe aviaire a surgi, on ne parlait que de cette terrible maladie ; en fait, elle a tué 250 personnes en 10 ans, soit 25 morts par an mondialement. Pourquoi tant de médiatisation ? Pourquoi avoir affolé les populations ? Parce que derrière, il y avait un groupe pharmaceutique qui commercialisait le Tamiflu, dont l’efficacité d’ailleurs était contestée...lire texte intégral
Et l'adjointe de conclure:
"En tant qu’élue, adjointe à la santé, et médecin, il m’apparaît important, en accord avec une majorité du corps médical, d’indiquer que cette grippe ne semble pas plus dangereuse que les précédentes et qu’une telle dramatisation ne peut servir qu’à détourner notre attention de toutes les mesures anti-populaires du gouvernement actuel et à favoriser certains lobbies pharmaceutiques"
Les bisontins auront donc compris que l' adjointe au Maire de Besançon, déléguée à l' hygiène, santé et prévention sanitaire leur indique par un communiqué politique que cette grippe ne semble pas plus dangereuse que les précédentes et que l'on dramatise pour détourner leurs méninges des mesures anti-populaires du gouvernement et des affreux lobbies pharmaceutiques.Une majorité du corps médical penserait comme elle.Il est permis d'en douter si on écoute régulièrement les mises en garde d'un nombre croissant de ses collègues qui ont un avis différent sur la dangerosité du virus et la longueur des files d'attente pour se faire vacciner à Micropolis.Le volet politique de l'argumentaire (mesures anti-populaires, détournement de notre attention, lobbies pharmaceutiques) montre bien que le débat actuel concernant le vaccin dépasse la simple information neutre et exhaustive que les citoyens, bisontins ou autres, sont en droit d' exiger.
lien utile: Institut de la veille sanitaire
à Besançon, le centre de vaccination est situé dans l'enceinte de Micropolis espace Nord, 3 boulevard Ouest.Accès bus et parking gratuit.
Complément d'info du 22 novembre.
Au plan national, le 22 novembre, 253 effets indésirables ont été rapportés, dont 228 chez les professionnels de santé et 25 chez les patients. La très grande majorité d'entre eux, 96 % concerne des réactions d'intensité bénigne à modérée. Il s'agit le plus souvent de douleurs et de réactions inflammatoires au site d'injection, ainsi que de fatigue, maux de tête, fièvre ou encore syndrome grippal. En clair, des réactions attendues, observées également pour le vaccin contre la grippe saisonnière.
Seuls quatre nouveaux cas graves ont nécessité une hospitalisation. Pour l'un des patients, le lien avec le vaccin est exclu d'office. En revanche, un homme de 29 ans a présenté des troubles neurologiques 7 jours après la vaccination. Une adolescente de 14 ans a eu une réaction locale importante au point d'injection ainsi qu'une forte fièvre le jour même de sa vaccination. Enfin, une femme de 38 ans a été gênée au niveau du larynx de façon importante et a présenté une toux, quelques minutes après l'injection. Heureusement, tous ces patients ont connu une évolution favorable rapide.
Toutes ces réactions ont été observées avec le vaccin Pandemrix ® de GSK, mais leur analyse "ne remet pas en cause la balance bénéfice-risque de ce vaccin", indique Jean Marimbert, directeur de l'Afssaps. Hier, Roselyne Bachelot a déclaré que plus de 750 000 français s'étaient déjà fait vacciner.