Dans une lettre au premier ministre, des parlementaires UMP (dont tous ceux du Doubs) affirment avoir reçu des milliers de courriels d'électeurs «exaspérés» dénonçant la fin des panneaux signalant les radars.Les députés répondent « …que d’autres mesures sont plus urgentes à prendre afin d’améliorer la sécurité routière, mesures qui ne seraient pas d’avantages populaires… » Est-ce à dire qu'ils auraient la même réaction pour d'autres mesures et qu'il ne faudra jamais légiférer ?
J’ai toujours personnellement pensé qu’il était stupide de limiter la vitesse en prévenant les chauffards l’emplacement des radars. Aussi pourquoi pas annoncer par voie de presse le nom des rues ou passent la police pour mettre des P.V.Les avertisseurs de radars qu’ils soient mis en place sur des panneaux ou vendus aux automobilistes par l’entreprise qui exploite les Coyotes et autres systèmes sont une atteinte au bon sens. Les accidents de la route, c’est 14 personnes par jour qui perdent la vie. La presque totalité des causes de ces accidents sont des erreurs humaines et le non-respect du code de la route.Ces systèmes sont l'apologie de la triche au détriment des autres.
Conduire est un acte citoyen et les citoyens doivent respecter la loi. La loi que votée par les députés de la nation. Il est sidérant que des députés cèdent sous la pression des mails de leurs électeurs, des manifestations et autres pétitions de l’AFFTAC. Tout le monde sait qu’après être passé devant un radar, l’automobiliste qui s’affranchit des limitations de vitesse repart de plus belle. Celui qui respecte la loi routière n’a pas besoin de panneau ni d’aide technologique. Ce dont l’automobiliste a besoin, c’est de suivre en temps réel sa vitesse instantanée : c’est ici que peuvent intervenir panneaux et autres outils technos.
Les automobilistes sont tellement sensibles à leur portefeuille qu’il suffit de rouler entre Chateaufarine et le centre ville depuis ce matin pour constater qu’ils sont devenus beaucoup plus raisonnables : les députés se sont trompé, cette mesure était urgente et pas si impopulaire qu’ils le disent dans leur courrier. Ils ont ignoré les citoyens qui comprennent ces mesures et cédé à quelques mails et aux sondages. On verra dans six mois les chiffres de la sécurité routière. La fronde des députés UMP apparaitra alors telle qu’elle est réellement: un manque de courage politique et la peur d’une éventuelle sanction dans les urnes ; on les croyait plus courageux et pas déja, comme d'autres, en campagne.