Elle pensait ne pensait pas faire le buzz cette journaliste de la Gazette Céline Garrigues en se promenant à Besançon sous son voile intégral. Elle voulait étudier le regard de ses contemporains croisant une femme intégralement voilée dans un centre ville où il n'en circule jamais. Cette provocation gratuite met en émoi police et Préfecture. Un blog local se demande même si les policiers pourraient être sanctionnés pour ne pas avoir verbalisé. Tout le monde a raison mais on est loin d’une réflexion de fond sur le port du voile intégral ou du niqab In fine, cela devient un test sur le travail des policiers , sans dire un mot sur un problème essentiel : la communautarisation, la non assimilation et le refus de se fondre dans la culture laïque française. Il est plus facile de se déguiser en musulmane extrème que d’aller à la rencontre des quelques voiles intégraux parfois rencontrés dans certains quartiers de la ville. Pas un vrai travail journalistique, juste une mise en scène pour émettre des doutes sur le travail des policiers. Facile et désuet : plus simple qu'une l’investigation argumentée permise par une carte de presse ?
Le sujet intéresse pourtant beaucoup les bisontin(e)s si l’on en croit les 2856 visites et les 25 commentaires du sujet évoqué en juin 2009 sur Besagora. Après tout, cette journaliste a peut-être raison : puisque les politiques locaux de toutes chapelles ne parlent jamais de ce sujet, même pendant des primaires, c’est plus tendance,plus facile et surtout plus vendeur de fliquer d’embêter des policiers.
commenter et lire les commentaires
mon billet de 2009: les politiques et le niqab: silence radio à Besançon...(juin 2009)
Le débat sur le niqab enflamme les médias depuis plus d'une semaine.Les prises de position transcendent le traditionnel clivage gauche / droite.Il est prévu qu'un débat parlementaire se tienne sur le sujet.Jacques Grosperrin et Françoise Branget s'impliquent dans la création d’une commission d’enquête sur la pratique du port de la burqa ou du niqab sur le territoire national. Ils ont indiqué quel était leur regard sur ce voile noir ou bleu qui recouvre le visage de certaines femmes, exepté parfois les yeux.Par contre, il est impossible de lire la moindre ligne au sujet de cette tenue, écrite par le maire de Besançon, le président-sénateur du Conseil Général du Doubs ou de la présidente de la Région Franche-Comté.A croire qu'ils ne font seulement de la politique locale sans avoir rien à exprimer sur les sujets sociétaux.Barbara Romagnan, conseillère générale de Planoise, auteur du livre "les femmes en politique" si prompte à réagir sur son blog lors des évènements de Gaza est devenue muette.Pas plus que les élections tragiques en Iran, la tenue vestimentaire "qui n'est pas la bienvenue sur le territoire de la République" ne semble préoccuper les associations religieuses cultuelles de Besançon et de sa région.Les laïcs et les libres penseurs, les défenseurs des libertés et de la démocratie habituellement de service ne s'expriment pas.A croire que tous deviennent aphones dès qu'ils doivent évoquer des sujets sensibles.
L'interdiction du port de la burqua , du voile et intégral dissimulant le visage dans les lieux accessibles au public est le seul rempart que notre République laïque offre contre la négation de la femme dans ce qu'elle représente d'humain.La non-identification permanente par burqa et niqab ajoute l'indifférenciation et la dépersonnalisation des corps à celle des âmes.Dans un monde où tous porteraient ce vêtement, nous ne serions plus que des éléments intrinsèquement indiscernables: nous ne serions plus des humains.En visant les femmes, le sectarisme le plus primaire leur impose de se nier, c'est le "moi" de la femme qui est détruit: on est très proche de son effacement social.
D. A.
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Certains pensent que le voile et la burqa, «c'est la même chose». Petit lexique pour comprendre.
Voile: ce nom commun est issu du latin «velum». Il désigne une étoffe qui sert à couvrir, à protéger, à cacher (cf. Larousse). Plus spécifiquement, il sert à «cacher le visage ou le front et les cheveux d'une femme, pour un motif religieux» (cf. Petit Robert). Le terme «voile» s'applique donc aussi bien au voile de la mariée qu'au voile islamique que certaines femmes musulmanes portent sur la tête et les épaules, également appelé «foulard».
Hijab: Ce terme est issu de la racine hajaba qui signifie «dérober au regard, cacher». En Occident, on l’utilise pour désigner le voile. Mais c’est avant tout un concept qui désigne l’écran de la pudeur. Par exemple, le mot hijab est utilisé sept fois dans le Coran sans jamais faire référence au vêtement féminin. En revanche, il a le sens de «rideau» pour désigner l'isolement des épouses du prophète Mahomet. Cette séparation se serait ensuite étendue aux femmes musulmanes libres. On pourrait donc également traduire hijab par «dissimulation».
Tchador: ce mot persan désigne le tissu couvrant la tête et l'ensemble du corps des femmes musulmanes chiites, en particulier en Iran (cf Larousse et Robert). Cette pièce de vêtement peut être ouverte devant et laisse le visage découvert.
Tchadri: Ce mot persan désigne un voile dissimulant les femmes musulmanes de la tête aux pieds, ajouré à hauteur des yeux. Habit traditionnel en Inde, au Pakistan et en Afghanistan (cf Larousse)
Burqa: Selon le spécialiste de l'Islam Olivier Roy, il existe deux types de burqa. La burqa traditionnelle afghane, un vêtement souvent bleu qui couvre entièrement la tête et le corps, avec une grille au niveau des yeux permettant de voir sans être vu. Et «la burqa salafiste, une invention qui vient du Golfe et du Pakistan, et qui date d'une vingtaine d'années. Là, même les pieds et les mains sont dissimulés».
à lire aussi:
Le cochon, la dinde et les faux lardons des cantines de Besançon
Comme vous le dites, ce n'est pas un travail journalistique mais une mise en scène. Pour preuve, la finalité n'a pas été de s'interroger sur la valeur des regards qu'on porte sur une femme grillagée, mais sur le fait que la police ne l'ait pas verbalisée conformément à la loi. Le "reportage" a donc loupé son but. A ce titre, n'importe qui aurait pu jouer ce tour de provocation - dans quelle but réellement ? - et s'improviser journaliste. Le "vrai" journalisme, c'est de ne pas faire comme les documentaires à la télé, à savoir : des journalistes qui emploient de plus en plus des méthodes de policiers pour traquer le moindre sujet porteur et surtout, racoleur...
Rédigé par : Saga | 12 novembre 2011 à 23:57
Jacques F
un jeu d'enfant contre la police
Rédigé par : Jacques F | 21 octobre 2011 à 14:38
La chasse aux intégriste qui se transforme en chasse aux flics ,elle a tout gagné la journaliste
Rédigé par : fripouille25 | 20 octobre 2011 à 18:59
insulte aux musulmanes cette expérience pour jeter l'huile sur le feu on fait pas mieux création de faux problemes
Rédigé par : anonyme | 20 octobre 2011 à 16:08
inconsiente ou stupide ou les deux à la fois gagnante dans tous les cas on voit déja une arestation musclée qui tourne mal avec les conséquences c'est une provocation pour se faire mousser et tu devrais pas en parler car ce sont des vrais problèmes méritant mieux que cette expérience. La loi doit etre respectée mais comment faire pour des fonctionnaires de police craignant de se faire conspuer dans les quartiers il y a eu sur Europe 1 une chronique intéressante de Claude Askolovitch je vais essayer de retrouver -il parlait de la laïcité et des banlieues
Rédigé par : René | 20 octobre 2011 à 02:17
tu vas encore te faire des copains mais Denis et moi on adore because en est loin de ces considérations à Montréal
Rédigé par : Annie | 20 octobre 2011 à 00:42
أنا عجل ، من دون الله ، وتفخر بلادي العلمانية!
Rédigé par : Leila | 27 novembre 2009 à 17:27
Mariza , ce n'est pas le principe d'emmurement qu'il faut condamner mais il eu fallu un voile intégral pour nous tromper et c'est bien pour cela d'ailleurs qu'il faut l'interdire, au nom de l'identification et de la sociabilité. Nullement au nom de la laïcité qui accepte que chacun affiche ses croyances, dans la mesure ou il ne perturbe pas l'ordre public )
Rédigé par : Jacquy | 27 octobre 2009 à 14:50
Ne peut on pas tout simplement se souvenir de la devise de notre"république" ???
Liberté , égalité , fraternité !!!!
On en est ou ???
Il faut arrêter de croire que ces femmes sont "emmurées" pourquoi ne pas leurs demander ??
Vous verrez que pour la majorité, c'est un choix personnel.
Rédigé par : mariza | 19 octobre 2009 à 06:43
on ne doit pas tolérer ce fascisme religieux qui s'installe sournoisement sur nos continents.Il a fallu les philosophes des lumières pour se débarasser de douze siècles de catholicisme triomphant.Ce qui est prévisible c'est l'anéantissment des cultures occidentales !! ! ! ! !
Rédigé par : P. | 19 septembre 2009 à 00:28
nous nous sommes débarrassés de tous les symboles religieux qui nous étaient imposés grace à la laïcité et à la mobilisation des femmes qui peuvent voter, prendre la pillule et tout et tout et les voila qui reviennent dans l'éducation et dans la rue.Notre génération doit de nouveau se battre pour inculquer les principas fondamentaux de vie en société à nos enfants.
La tolérance envers le voile ou le niquab est insuportable. c'est un manque de respect pour toutes les générations précédentes qui ont travaillé si fort pour se retirer de l'emprise de la religion sur nos vies.
Rédigé par : anonyme | 14 juillet 2009 à 13:08
le texte des élèves de CM 1 est très beau;pourquoi ne pas leur avoir expliqué que les femmes voilées ont des peaux de toutes les couleurs.leur message est généreux.Les voiles sont bleus fonçés ou noirs mais jamais arc en ciel.merci encore à eux.rafraichissant dans le contexte.
Rédigé par : bébé70 | 09 juillet 2009 à 19:34
c'est bien tu es devenu un influenceur local;la presse papier et les blogs reprennent ton sujet sur le niquab je le vois depuis Paris;à quand la Web-télé locale dont on avait parlé ?
Rédigé par : Christophe G. | 09 juillet 2009 à 15:34
Pour plus de fraternité
On a besoin de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel pour faire briller la lumière.
On a besoin de toutes les couleurs de peau pour faire briller l'humanité... Elèves de CM1
Rédigé par : feuille courbée | 09 juillet 2009 à 15:13
on va encore parler et parler de la laïcité à tort et à travers sans en connaitre la signification.Il y a tellement d'autres problèmes plus importants dans notre pays.Porter la burqua est une tradition.La diversité, c'est des gens qui s'habillent d'une façon différente de la votre.
Rédigé par : Taride | 09 juillet 2009 à 08:14
on parle de ton blog et de la burka dans "ma commune" : tu vas te faire lyncher.
Rédigé par : Jacques | 08 juillet 2009 à 21:57
En 2004, la loi sur le voile voulait protéger les jeunes filles en sanctuarisant les établissements scolaires et les administrations. Quatre ans plus tard, 58 députés, tous bords confondus, dépêchent une commission d'enquête parlementaire pour faire un état des lieux sur le port de la burqa. Que s'est-il donc passé pour que ce qu'on dénonçait hier à Kaboul soit devenu une réalité en France, notamment dans nos quartiers les plus déshérités ? Comment la France, terre des droits de l'homme, a-t-elle failli à ce point dans sa mission d'intégration pour que des jeunes derrière la burqa fassent la nique à la laïcité et à notre République ?
Rédigé par : anonyme | 07 juillet 2009 à 10:17
ne confondez pas qiqab et burka c'est différent et culturellement aussi
Rédigé par : anonyme | 01 juillet 2009 à 15:00
Non, ce à quoi je pensais c'est le décret pris par MAM il y a quelque temps (voir ici), suite aux incidents de Strasbourg , l'ancienne ministre de l'intérieur a pris des décrets:tout participant à une manifestation publique, en dissimulant volontairement son visage dans le but de ne pas être identifié, est puni de l'amende prévue pour les contraventions de 5e classe: 1 500 euros".
Le but de la burqa étant bien de cacher la personne, ce décret devrait s'appliquer et il est suffisant cest pas la peine de faire une autre loi.il y en a mare que vous confondez niquab et burqa le niquab laisse voir le visage et la photo le montre bien;c'est la burqa qui masque tout le visage et yen a pas beaucoup enfrance
Rédigé par : malika | 28 juin 2009 à 17:26
ils ont autre chose à faire ils font tous la teuf à fribourg avec notre fric les élus
Rédigé par : bébé 70 | 27 juin 2009 à 18:25
Bonjour à vous tous
c'est courageux d'élever le débat dans sur internet mais le ton des réponses indique que les lecteurs ne font pas preuve d'un zêle pour écrire ou alors vous censurez trop.Je voudrais dire à A. et a anonyme ; quel courage; que les femmes qui portaient le foulard dans les années cinquante et les croix sur nos chemins n'ont et avaient plus rien de religieux, c'est une partie intrinsèque du paysage de notre pays.Quand par croyance, soumission voire provocation des jeunes femmes se voilent totalement elles savent très bien qu'elles envoient un signal religieux et culturel fort et c'est très dérangeant pour les autres femmes.
Rédigé par : sagittaire | 27 juin 2009 à 14:14
quipa,burka, voile,niquab
dans les années 50 ma grnad mere de pissenavache était habillée toute en noir et foulard et tablier il faut attendre ça changera dans le bon sens!
Rédigé par : anonyme | 27 juin 2009 à 13:20
niqab ou burqa rien à voir c'est pas la même chose vous confondez comme ca vou arrange.le ps a donné un avis nationnal pas à répéter partout les élus ont autre chose à faire il le font bien
Rédigé par : anonyme | 27 juin 2009 à 12:32
Le président sarkosy est courageux devant l'UOIF, quant il était ministre de la police il qu'il n'était pas question que les femmes musulmanes revendiquent une loi différente afin de se faire photographier voilée sur une pièce d'identité.la il continue et c'est bien;meme si il plait pas à l'uoif il est courageux
Rédigé par : lily | 27 juin 2009 à 03:21
Daniel tu es un peu severe, il y a un rassemblement à Besançon contre la répression en Iran avec les syndicats CFDT, CGT, FSU et SUD Solidaires qui appellent à une manifestation vendredi à 17h30 sur l'esplanade des droits de l'homme pour la liberté de manifester en Iran,c'est vrai c'est un peu loin du niquab.je suis toujours là où tu sais et on y parle pas du niquab, c'est la langue de bois droit de l'hommiste mais il faut garder espoir , qd je vois ces pauvres femmes.
Rédigé par : Viviane Dem. | 27 juin 2009 à 00:38