Jean-Louis Fousseret ne communique plus, même de façon épistolaire. Il laisse ses porte-flingues Dahoui et Dumont dire tout le mal qu’ils pensent des Verts en général et d’Eric Alauzet en particulier. Son ami Gérard Collomb, maire de Lyon, ancien strausskanien comme lui, indique « qu’il ne pliera pas devant les Khmers verts » et dénonce « une forme de terrorisme intellectuel de certains écologistes » Il ajoute que « le PS risque "bien sûr" d'avoir des candidats dissidents en raison du mauvais 'accord électoral PS/EELV; pour lui, les proches de François Hollande ont été lésés. Pire, « un peu partout en France, les circonscriptions cédées aux écolos sont celles où les sortants, les mieux placés pour l'emporter, ont soutenu François Hollande à la primaire » Comprenez « Martine Aubry nous a tuer tué »
Les Verts, habillés pour l’hiver (parfois rigoureux dans notre région) répondent de façon courtoise à Yves-Michel Dahoui après que ce dernier ait expliqué qu'il y avait "des monstres" dans l'équipe municipale, qui n’ont pas voté pour le tramway, sont en permanence dans la défiance et avec lesquels on a pas été assez ferme lire le billet précédent.
Cela ressemble fort à une explosion en vol de la majorité « gauche plurielle »du maire. Ces candidats putatifs effectuent un lobbying effréné dans la presse et sur certains sites d’information. Ils imposent au PS la convocation d’une assemblée générale le 29 novembre prochain qui ne changera rien puisque Nicolas Bodin, responsable du PS local a acté la candidature d’Eric Alauzet. De plus, il n’est pas certain que l’attitude vindicative quasi narcissique des mécontents de l’accord national entraine l’adhésion de l’ensemble des militants malgré les difficultés actuelles des Verts avec une Eva Joly sur le départ.
On s’attendrait à ce que Jean Rosselot, patron de l’opposition (ou de ce qu’il en reste après la défection du groupuscule "Nouveau Centre") ou Jacques Grosperrin ,député sortant profitent de cette situation ubuesque d’une majorité municipale en train de se disloquer pour parler aux bisontins. Leur dire qu’ils sont administrés par une coalition à la dérive qui se fissure sous leurs yeux: que nenni : ils sont aux abonnés absents. La politique se résume pour l'un à des gesticulations municipales et pour l'autre à des considérations nationales. Même les jeunes pousses prometteuses , Michel Omouri, Mireille Pequignot ou Edouard Sassard sont muettes. L’opposition de droite est dans une sorte de sidération ; ces guerres fratricides semblent la prendre de court.Il n'est pas évident qu'en se taisant Jacques Grosperrin adopte la bonne stratégie: cette situation inattendue lui ouvre pourtant un boulevard pour commencer sa campagne dès maintenant. On a envie de lui souffler « dites que les Verts ne sont pas politiquement adultes, que le PS n’a pas d' allié fiable à Paris comme à Besançon, que la gouvernance de notre ville souffre et souffrira de ces dissidences locales…etc »
Pauvres bisontins, gérés par une équipe que minent des guerres picrocholines et défendus par une opposition déliquescente. Une situation politiquement grave et inédite dans notre capitale régionale et que les observateurs compétents n’ont encore pas vraiment analysée. On a les équipes politiques que l’on mérite. A Besançon, pendant que la gauche plurielle part en vrille, la droite ... roupille !
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