Lors du conseil municipal du 26 mars Jean-Louis Fousseret a laissé entendre que des conflits d’intérêt pourraient avoir eu lieu dans certaines associations " de quartier" bisontines. Cette mise au point, en forme de menace a donné lieu à une réaction musclée de Michel Omouri, élu de l’opposition UMP que le discours du premier magistrat semblait désigner malgré une volte-face rapide toute diplomatique (voir la vidéo)
« …il y a beaucoup d’associations dans le domaine humanitaire et autre par exemple dans les quartiers…/…on va peut-être regarder si effectivement il n’y a pas eu de conflits d’intérêt dans le passé …/…peut-être proposer d’autres commissions transparences pour d’autres associations, si vous voyez ce que je veux dire, Monsieur Omouri.../... Je n’ai rien dit …/…peut être …/…pourquoi vous sentez-vous visé ?
Sur son blog, Michel Omouri indique qu’il n’en restera pas là: « Par voie officielle, je vais demander au maire sortant de s’expliquer sur son dérapage verbal, qui a un seul but : nuire à l’honneur et à l’intégrité d’un élu municipal d’opposition. Il devra aussi s’expliquer sur la gestion douteuse de certaines associations … »
Les bisontins sont en droit d’attendre des précisions après cet échange bref mais musclé. Alors qu’on ne parle que de moralisation de la vie publique, l’opposition et la majorité auraient du immédiatement demander des précisions sur un sujet qui dépasse les clivage rituels gauche/Verts/communistes/centre/droite puisqu’il touche les deniers publics distribués par la ville au tissu associatif; ils étaient tous tétanisés et n'exigeaient pas pour une association ce que la plupart d'entre-eux allaient demander moins d'un mois plus tard aux ministres de la République au mépris parfois de toute intimité: la transparence.
Non dits, menaces, bluff ? Ces deux là ont de toute évidence des choses à se dire et à nous dire. Leurs futurs électeurs respectifs sont tout ouïe pour pour des explications précises. Un débat courtois mais sans sous-entendus, avant les municipales et qui ne nous laisse pas sur notre fin faim serait le bienvenu. Gageons qu'il feront tout pour nous expliquer: la poussière n'a pas sa place sous le tapis.