Un convoi de militants roulant à très faible allure a provoqué un énorme bouchon lors de la journée de revendication du 20 octobre sur l’autoroute A 36. Des militants syndicaux de FO, CGT, SUD Rail étaient à l'origine de ce ralentissement. Les automobilistes qui se sont laissé prendre au piège ont été ralentis pendant plus de deux heures.A la suite de la réunion intersyndicale ce jeudi matin dans les locaux de l’UD Force Ouvrière du Doubs, des propositions d’actions ont été retenues.Ces actions sont toujours décidées en intersyndicale ( FO, CGT, FSU et Solidaires) Cette dernière a décidé d’engager des actions afin de continuer, d’amplifier et de durcir le mouvement. Jean-Claude Mailly a déclaré « On ne s’arrêtera pas, même si la loi est votée » Une réunion intersyndicale au niveau national se déroule cet après-midi en sachant que la ligne confédérale de FO est de proposer aux autres organisations syndicales une grève interprofessionnelle pour bloquer le pays.Il y a deux endroits à éviter ce vendredi :
12 h permanence de l’UMP Place Victor HUGO à Besançon
17 h péage d’Ecole Valentin pour une levée de barrière, « péage gratuit »
Petit rappel historique: Les syndicalistes fondateurs de Force ouvrière au sein de la CGT avaient décidé de quitter la confédération au nom de l'indépendance syndicale. Léon Jouhaux, Robert Bothereau, Albert Bouzanquet, Georges Delamarre et Pierre Neumeyer remettent leur démission en dénonçant la trop étroite dépendance de la CGT avec le parti communiste. La nouvelle confédération prend le nom de l'hebdomadaire crée pour la CGT en 1945, Force Ouvrière. Les dirigeants de F.O désirent préserver leur neutralité vis à vis du gouvernement, du patronat et surtout du parti communiste
Ainsi, par principe, Force Ouvrière ne prend pas position à l' occasion des consultations politiques électorales à tous les niveaux. L'exception, conforme aux statuts confédéraux, a eu lieu en 1969, à l' occasion d'un référendum considérant que la mise en place d'un sénat économique et social conduirait au corporatisme et à l’intégration du mouvement syndical, deux éléments contraires à l’indépendance.
Les actions communes FO-CGT-Sud actuelles contre la réforme des retaites en disent long sur l’évolution d’un syndicat qui se radicalise et devient avec Jean-Claude Mailly beaucoup moins consensuel que ce que l’on a connu du temps d' André Bergeron voire de Marc Blondel: ce dernier disait qu'il fallait savoir terminer une grêve: l'automne idyllique que vivent les syndicats se prolongera-t-il lorsque les principes fondateurs se rappelleront aux militants ?