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Que d’évènements en quelques jours, que d’émotions aussi .Les évènements se bousculent, comme s’ils étaient pressés de se manifester avant de partir en vacances.
La libération des otages à peine annoncée, à peine savourée, qu’elle doit céder la une aux rebondissements du procès DSK.
Et maintenant ?
La classe politique s’interroge. Peut-il revenir dans la course à la présidentielle ? En a-t-il seulement envie ? Que vont faire ses partisans déjà engagés aux côtés d’autres candidats ?
La réponse bien sûr lui appartient.
Mais, je crois que son retour dans le jeu politique immédiat n’est pas souhaitable pour la gauche. Il n’est plus, mais l’était-il avant, en situation de rassembler et de représenter la gauche.
Au moins pour trois raisons :
Les évènements récents, avec l’étalage de l’argent et la révélation de fragilités, sont politiquement destructeurs pour un candidat de la gauche.
Ensuite, l’ouverture des primaires aux sympathisants ne lui est pas favorable. En effet, dans un parti de notables, d’élus, comme le PS, les militants sont sensibles aux avis des élus de proximité. En revanche, les sympathisants sont davantage à l’écoute de l’opinion.
Or, de récents sondages indiquent clairement que l’opinion n’est pas très favorable à un retour rapide de DSK dans le jeu politique.
Et puis, c’est peu dire que DSK représente l’aile droite du PS.
Ancien directeur général du FMI, il incarne la soumission aux agences de notation, le respect des lois du marché. Des lois du marché rejetées avec force par les indignés d’Athènes et de Madrid .Quand des dirigeants sont davantage préoccupés par la réaction des marchés que par le désespoir de leur peuple, on peut légitimement s’interroger sur la finalité de la politique.
Alors, quel message le PS veut-il faire passer ?
Celui des marchés, des agences de notation ou celui de l’espoir pour des populations désespérées ?
par Jacques VUILLEMIN (ancien premier adjoint de Robert SCHWINT)