Le procès d' Eric Zemmour accusé de diffamation et de provocation à la haine raciale par la Licra, le MRAP, SOS racisme, J’accuse et l’UEJF se déroule depuis hier dans un climat de remise en question d’une certaine forme de liberté d’expression pour les uns et de dérive xénophobe pour les autres. Des témoins de moralité tels que Denis Tillinac, Robert Ménard ou Eric Naulleau ont apporté leur soutien au journaliste polémiste qui exerce sur RTL, France 2, I Télé et le Figaro.
Notre voisin belfortin, ancien ministre de l’éducation nationale et de l’intérieur a toujours apporté son soutien à celui qui avait déclaré que « …la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait… » lors d’une émission de Canal + en réponse à un questionnement sur les contrôles au faciès. Le sénateur, président du Mouvement Républicain et Citoyen indique « sans doute M Zemmour a-t’il dans le feu de la discussion utilisé une formulation excessivement brutale mais il n’a hélas, pas dit une chose matériellement inexacte… » Aux yeux de l'ancien Ministre "...la liberté d'expression n'a pas besoin d'être inutilement corsetée par des interdits judiciaires"
C’est par un courrier daté du 3 janvier 2011 qu’il a adressé à la 17 éme chambre correctionnelle de Paris dans laquelle le procès se déroule que l’ancien maire de Belfort a fait cette déclaration.Son soutien est inattendu et prend une certaine importance dans un contexte ou la politique n'est pas absente.Jean-Pierre Chevenement précise aussi :
"Il suffit, comme j'ai eu l'occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la Sécurité publique du ministère de l'Intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine" Plus loin, le sénateur ajoute "...craindre que le politiquement correct finisse par tuer le débat républicain..." et que "...l'on puisse incriminer un journaliste d'avoir avancé un argument, certes formulé maladroitement mais correspondant à une réalité , certes dérangeante , mais propre à susciter une prise de conscience partagée..."
il y a quatre ans, Jean-Pierre Chevenement soutenait la candidate PS Ségolène Royal en campagne.Il a été longtemps accusé d'avoir participé à la défaite de Lionel Jospin en 2002 par sa candidature.Il sera probablement de nouveau en lice en 2012.
On rêve d'avoir dans notre département des acteurs politiques de tous horizons assez courageux pour s'engager, dans un sens ou dans un autre sur des sujets aussi sensibles. C'est vrai qu'il faut posséder une certaine envergure et du talent pour ne pas craindre de déranger en sortant des discours politiciens électoralistes locaux fades et sans surprise.
lire l'intégralité du courrier de Jean-Pierre Chevenement
Chevenement et Zemmour chez Laurent Ruquier (15 janvier 2011)
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Daniel Aime